Kawasaki ER-6n


          La Kawasaki ER-6n est un modèle particulièrement stratégique pour la marque. Après la Z 750, il s'agit du modèle le plus vendu par Kawa. Autant dire que toute modification de ce roadster ne se prend pas à la légère. C’est d’ailleurs pour ça que lors de précédente refonte en 2009, l’ER-6n ne fut que peu mais subtilement retouché.

          Pour la version 2012 - 2014, Kawa a pris plus de risque tout en préservant l’essentiel. Coté design, cette version suit la tendance de sa lignée. Immédiatement reconnaissable, on constate qu’elle a pourtant beaucoup changé. Le tête de fourche a perdu ses crocs pour arborer une tronche plus bio-mécanique. Le réservoir adopte, comme c’est devenu la mode, une partie avant constitué du cache de la boite à air. Le sabot est à présent plus aigü dans son dessin, les écopes de radiateur se sont débarrassées de leurs clignotants, et l’on peut même deviner que des moustaches ont poussé sous ses joues, créant ainsi des caches de protection pour les tubes de fourche.

          Plus incisive dans son design, l’ER-6n de 3eme génération a aussi bossé coté ergonomie et facilité. Pourtant, ce sympathique petit roadster se défendait déjà très bien. Une selle à double étage vient apporter plus de confort pendant qu’un nouveau tableau de bord se cale entre les branches du guidon. Stylistiquement, c’est certainement l’élément le moins fashion de la moto. Mais il signe le retour d’un bon vieux compte-tours à aiguille, et s’enrichit de nouvelles fonctions telles que l’autonomie restante, la conso instantanée et moyenne, et le témoin de conduite économique.

          Faut-il en conclure que cette ER-6n est née sous la bannière de l’austérité ? Bien loin de là. La machine est plutôt placée sous le signe du pétillant. Pour donner du peps, le bicylindre a revu les prétentions de ses watts pour offrir plus de couple à bas régime et dans la plage optimum d’utilisation. La puissance a été lissée en bas pour assouplir le caractère du twin.
Venons-en à la grosse évolution de cet ER-6 : son châssis. Assurément pour renforcer le dynamisme de son jouet, et peut-être un peu pour faire oublier les quelques cas apparus de fissures de cadre, Kawa offre à son roadster 650 une toute nouvelle structure périmétrique à doubles tubes en acier. On dirait presque un cadre de Triumph Street Triple. Le bras oscillant a lui aussi été remplacé par un élément à doubles tubes. L’amortissement arrière est toujours positionné de façon originale et déporté. Quand au freinage, les deux disques avant à pétales sont largement suffisants pour un usage autant urbain que jovial.

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